La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d'écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau.
Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d'être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l'enfant l'art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l'armoise ou du thé vert fait maison.
Mais si Hatoko excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d'écrire ce qui brille au fond de son coeur.
Après La Papeterie Tsubaki se dévoile une fois de plus tout le talent d'Ogawa Ito pour nous révéler les sources invisibles du bonheur."
Le poisson qui me souriait dans ma maison est maintenant chez lui, dans l'océan. Désormais, l'océan tout entier me sourit. Et c'est bien ainsi.
Un matin, Idriss se réveille encore tout imprégné du rêve qu'il a fait durant la nuit. Avec son amie Simona, il décide alors de construire une incroyable machine, un bateau ailé grâce auquel ils pourront explorer le royaume de la nuit ! Rencontrer l'oiseau de feu, devenir minuscule dans une cité immense ou géante dans un univers de lilliputiens, voler par-delà la Voie lactée... Mais même après un si fantastique voyage, il est bon de rentrer chez soi et de retrouver ses amis.
D'un côté, il y a les journois qui vivent le jour et dorment la nuit ; de l'autre, les nuitins qui vivent la nuit et dorment le jour. Chacun vit de son côté, dans la peur de l'autre. Jusqu'à ce que la princesse des journois tombe sur le prince nuitin...
Les nuitins vivent la nuit et les journois le jour. Bien entendu d'horribles histoires circulent sur les uns et les autres. Jusqu'à la rencontre de Rosalinde princesse journoise et Odilon prince nuitin... Un conte plein d'humour pour balayer les préjugés !
Elmo a le coeur lourd, l'automne est là, la pluie ruisselle derrière ses fenêtres, l'été s'en est bel et bien allé... Mais Elmo a un truc. Quand il a le moral en berne, il prépare un thé à l'eau de parapluie. La recette est simple : il suffit de se placer sous un gros nuage, un gros nuage plein de mer évaporée, chargé de soleil, de sauterelles et de coquelicot, et lorsque le nuage crève, lorsque la pluie se met à tomber, la récolter ! Savourer ce thé avec des amis chers de préférence, fermer les yeux, sentir les vacances couler dans sa tasse, savourer ce breuvage chaud et doux, et une fois qu'on a repris des forces, qu'on est gonflé à bloc, profiter enfin des joies sauvages de l'automne !
L'album pour se réconcilier avec les premières pluies et le froid de l'automne. Superbe !
Au sommet des monts enneigés, là où tourbillonnent des spirales de flocons glacés, vivait Gertie. Et bientôt, elle sera GRANDE soeur ! Après la joie de l'annonce, Gertie se met à douter : le coeur de maman sera-t-il assez grand pour les aimer elle et le bébé yack ?
Poisson d'argent, silhouette de gazelle ou lièvre prêt à bondir, les idées s'échappent comme des anguilles, émergent comme des têtards et surgissent la nuit comme la biche. Le narrateur suit ainsi le fil de sa pensée en train de se faire et décrit la naissance d'une idée. Entre le monde intérieur et l'extérieur, l'idée se balade, joue, se perd et reparaît au moment où l'on s'y attend le moins, incarnée par des animaux croqués sur le vif ou dessinés avec le souci du détail cher à l'auteure.
Les Idées sont de drôles de bestioles invite les enfants à voyager dans leur imagination et sensibilise le lecteur au cheminement de la pensée avec une grande originalité de fond et de forme. Le traitement graphique, résolument atypique, associé à un texte poétique en fait un livre objet magnifique.
Dans un décor d'hiver glacé, trois contes bien connus ont été revisités. Il était un royaume, déposé près d'un lac et bordé d'une forêt... Où Sandre n'était pas un garçon mais bien la libre Cendrillon. Où Belle affrontait une Bête qui ne l'était pas et découvrait le consentement. Où un petit garçon recevait pour Noël un étrange Casse-Noisette. Il était temps qu'il soit une autre fois.
Grosse Bête Velue plane au pays des rêves, au-dessus de la cabane de son ami le trappeur. Jetant un oeil par la fenêtre, il découvre avec horreur une grande peau bleue étalée à ses pieds : la sienne ! Au matin, il ne parvient pas à se défaire de ce terrible soupçon. Son ami Petit Homme Poilu voudrait sa peau ? Et quand le trappeur croyant jouer à cache-cache lui saute dessus en criant « Holalahihouuuu ! », l'ours, terrifié, s'enfuit. Notre trappeur qui n'y comprend goutte se lance sur ses traces... Pourquoi son ami ne veut-il plus jouer avec lui ?
Quand un mauvais rêve sème la zizanie entre nos deux amis préférés, ça donne encore une fois un album très drôle et tendre !
D'un côté Petit Homme Poilu, qui vient de s'installer. De l'autre, Grosse Bête Velue, qui vit là depuis toujours.
Le voisinage dans la forêt entre le trappeur taiseux et l'ours curieux et malicieux va donner lieu à bien des péripéties. Ils s'observent et se font des blagues, se cherchent des noises, s'attirent et se fâchent (très fort pour le trappeur, mais ENCORE PLUS FORT pour l'ours) avant de se rapprocher et devenir de vrais potes... pour la vie. Dès lors, qu'il est bon d'admirer ensemble les étoiles filantes, tout là-haut sur la montagne !
Albertine, onze ans, est plutôt transparente et fragile ; élève discrète et diabétique, elle peine à trouver sa place au milieu des ados du collège, où elle se fait harceler. Par chance, du côté de sa famille haute en couleurs, il y a tant d'amour et de fantaisie qu'elle n'a pas trop le temps de s'en préoccuper. La dernière fantaisie en date : cette maison étrange dans laquelle sa mère a décidé d'emménager. Une maison de conte pour enfant, fourmillante de mystères de la cave au grenier. Et dans la cave, justement... Dans la cave... il y a une porte, que seule Albertine a trouvé : une porte qui mène au Sous-Monde et ses habitants.
Suivez cette héroïne pas comme les autres à la découverte d'un monde fourmillant d'imagination, de trouvailles surprenantes et poétiques. Unique !
Recruter une bande de jeunes voleurs au grand coeur, s'introduire en douce dans la propriété d'un terrible gangster et y dérober une émeraude... Tel est le plan de Vita pour sauver son grand-père de la faillite et lui redonner le sourire. Un plan pas tout à fait résonnable, certes, mais qui avec beaucoup de chance, quelques acrobaties et une bonne dose d'entraide pourrait peut-être fonctionner, qui sait ?
Une jeune fille avec un plan, deux garçons de cirque, une pickpocket, un escroc terrible et une injustice à combattre. Une aventure effrénée dans le New York de la prohibition. Réjouissant
Pourquoi la jeune Lyra, élevée dans l'atmosphère confinée d'une prestigieuse université anglaise, est-elle l'objet de tant d'attentions? De quelle mystérieuse mission est-elle investie? Lorsque son meilleur ami, Roger, disparaît, victime des ravisseurs d'enfants qui opèrent dans tout le pays, elle n'hésite pas à se lancer sur ses traces...Un voyage vers le Grand Nord, périlleux et exaltant, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d'un autre monde.
Une jeune fille intrépide, une force mystérieuse et incomprise, un monde parallèle et des personnages incroyables. Bien plus qu'une aventure extraordinaire, un roman initiatique inoubliable !
Lorsqu' Alfie Blackstack arrive a` Little Snoddington pour vivre chez ses tantes, les mauvaises surprises s'enchai^nent.
Gertrude et Zita sont des sorcie`res, leurs animaux de compagnie sont tout aussi e´tranges, il y a un fanto^me dans la bibliothe`que du manoir, et un lutin emprisonne´ dans une boule de neige magique... sans compter Prunella Morrow, la terrifiante Sorcie`re en chef. Heureusement, il rencontre aussi Calypso, dont la famille tient le cirque du village.
Quand Nova, la petite soeur de Calypso, disparai^t, Alfie va tout faire pour aider son amie. Me^me si c¸a implique d'affronter des sorcie`res sur des aspirateurs volants, d'apprendre a` jeter des sorts approximatifs, ou de lancer un de´fi a` Prunella Morrow elle-me^me... Les aventures magiques d'Alfie ne font que commencer !
Quand Alphie se retrouve à devoir vivre chez ses tantes qu'il ne connait pas, ça s'annonce mal, quand il découvre qu'elles sont sorcières, qu'elles se déplacent en aspirateur, et que lui aussi aurait bien de la magie qui coule dans ses veines c'est le début d'une aventure pleine de rebondissements, de mystère, d'amitié et de fun !
Beau et passionnant ! Une cachette à trésors
Amoureux des contes populaires et du merveilleux qui s'infiltre dans les interstices du quotidien, Shigeru Mizuki a placé les yôkaï, ces êtres surnaturels qui peuplent les coulisses de notre monde, au centre d'une création qui oscille constamment entre fantastique, humour et poésie. Immensément populaire au Japon, où pas un enfant ne grandit sans dévorer ses aventures, Kitaro le repoussant est le héros emblématique d'une oeuvre qui se penche sur les monstres pour mieux parler des hommes. Sa description fait dresser les cheveux sur la tête : ultime descendant d'une tribu de morts-vivants, Kitaro est né borgne, en rampant hors de l'utérus du cadavre de sa mère, condamné à errer dans un monde qui ne veut pas de lui... Pourtant, loin du tragique étouffant que laisse présager ce funeste résumé, Kitaro le repoussant est une série pétillante de drôlerie. Les tribulations de ce gamin chargé de résoudre les conflits opposant les humains aux yôkaï sont un plaisir rare mariant subtilement la noirceur à la légèreté. Les lecteurs français de NonNonBâ ne manqueront pas de retrouver dans ce monument de la bande dessinée japonaise l'humour et l'inspiration qui les avaient fait chavirer de bonheur.
Mizuki est le grand spécialiste des yôkai, être surnaturels qui peuplent le Japon... Et c'est génial ! (dès 9 ans)
Sophie Darcq est à la fois une inconnue, puisque Hanbok est son premier livre, et quelqu'un qu'on ne présente plus dans le milieu de l'édition alternative ou dans la petite communauté d'autrices et d'auteurs d'Angoulême, où son talent est reconnu depuis longtemps. Née Coréenne en 1976, française d'adoption, Sophie Darcq est diplômée de l'EESI et a été résidente à la Maison des Auteurs d'Angoulême, avant de décider de partir en Corée sur les traces de sa famille biologique, avec l'une de ses quatre soeurs. C'est cette histoire que raconte Hanbok, récit familial poignant, entre l'exorcisme et la nécessité de connaître ses racines. Commencé il y a une quinzaine d'années, Ce premier tome de Hanbok (sur deux prévus) se démarque du flux de bandes dessinées autobiographique actuel par le profond besoin de vérité qu'on y trouve et par le brio du dessin. Passant avec désinvolture d'un style réaliste époustouflant à une grammaire minimaliste, d'un registre épistolaire à une narration historique, Sophie Darcq maîtrise son sujet et le langage de la bande dessinée comme peu d'autrices publiant leur premier livre.
Une lecture douce et lumineuse qui réussit à partager avec justesse et légèreté la toile complexe d'émotions suscitées par la recherche de ses racines après une adoption. Beau et touchant !
Ivan, criminel recherché pour un petit délit, s'apprête à finir ses jours en prison. Il est victime d'une vengeance aveugle qui l'a amené à commettre de nombreux forfaits. Mensonge, trahison, vols. Il doit à présent payer pour ses crimes.
Ivan, naufragé sur une île étrange, semble résigné à ne jamais la quitter. Il se familiarise avec une faune et une flore extraordinaire d'où le danger peut surgir à tout moment. Humble et fataliste, il survit difficilement dans une nature pourtant nourricière.
Entrelacée dans ces deux récits, on découvre une légende : le Grand Rouge.
Ce titre est une occasion unique pour Wouzit de revisiter une de ses oeuvres dix ans après, avec un regard plus mature et plus exigeant.
Une BD juste, drôle, terrible, sur cette arnaque qu'est l'espèce humaine
Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d'interroger le passé familial. Évoquant l'ascension de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé grandissant apparu entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux histoires : celle de l'apparition du sida dans une famille de l'arrière-pays niçois - la sienne - et celle de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.
Dans la lignée d'Annie Ernaux ou de Didier Éribon, Anthony Passeron mêle enquête sociologique et histoire intime. Dans ce roman de filiation, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et le malade considéré comme un paria.
Une plongée rude et lucide dans la France rurale aux débuts du VIH, une brasse maîtrisée dans la jeunesse qui découvre l'héroïne et ne sait plus s'en passer, une apnée sidérante dans la recherche médicale. Anthony Passeron nous livre ici un récit touchant du passé de sa famille.
Un roman intime et personnel sur les douleurs de l'exil...
Lasse de l'errance en couple, elle avait préféré se débrouiller seule. Impossible de rester auprès d'un garçon qui ne parvenait pas à devenir un homme. En une fraction de seconde, elle avait décidé de sauter sans filet. C'était le seul moyen d'empêcher la haine de s'installer là où il n'y avait déjà plus de respect. Elle avait emmené Bliss, serrant contre son coeur la plus belle part de lui. Alors qu'un soleil pâle s'apprêtait à trouer les nuages, Louise avait dit : Je pars avec la petite. Pas un mot de plus.
Écrit il y a plus de vingt ans, ce roman relate la période au cours de laquelle Léonora Miano, jeune mère de 23 ans sans domicile ni titre de séjour, fut accueillie avec sa fille dans un centre de réinsertion et d'hébergement d'urgence du 19e arrondissement de Paris. C'est en fréquentant la rudesse de ses marges qu'elle a le plus intimement connu la France...
Un livre-témoignage important sur le parcours de combattante d'une jeune Camerounaise confrontée à l'extrême violence des centres d'hébergement de Paris.
« Il se rappelait qu'enfant, il avait l'habitude d'ouvrir les coquelicots avec ses mains ».
Depuis trois ans, Paolo Lunare s'applique à confectionner un mystérieux cadeau qu'il souhaite offrir à sa femme pour leur quinzième anniversaire de mariage. Il passe ses nuits dans son garage à bricoler une lampe singulière qui pourrait reproduire « la lumière du soleil telle qu'elle est »... au risque de réveiller la communication avec les disparus. Et s'ils ne s'étaient pas tout dit, Petra et lui ?
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre.
Sur fond de réalisme merveilleux, un court roman aux accents pirandelliens sur la vérité et le mensonge dans le couple.
Un superbe roman à la fois réaliste et onirique où mensonges et secrets cachent et mettent en lumière une merveilleuse histoire d'amour.
La douceur est une énigme. Incluse dans un double mouvement d'accueil et de don, elle apparaît à la lisière des passages que naissance et mort signent. Parce qu'elle a ses degrés d'intensité, parce qu'elle a une force symbolique et un pouvoir de transformation sur les êtres et les choses, elle est une puissance. En écoutant ceux qui viennent me confier leur détresse, je l'ai entendue traverser chaque expérience vécue. En méditant son rapport au monde, il apparaît que son intelligence porte la vie, la sauve et l'accroît.
Sans doute le plus beau livre d'A. Dufourmantelle ! Mais tous ses livres sont beaux ! Ils nous aident à penser, à vivre, à grandir !
« Un grand roman d'amour. Ou comment la quête d'une femme permet à un homme de se révolter contre l'esclavage ».
Les Inrockuptibles.
« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l'île de Gorée, d'où sont partis des millions d'Africains au temps de la traite des Noirs. C'est dans ce qui est en 1750 une concession française qu'un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Lorsqu'il a vent de l'histoire d'une jeune Africaine promise à l'esclavage et qui serait parvenue à s'évader, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.
Le voyage d'étude africain d'un botaniste du XVIIIe siècle se transforme en ôde vibrante pour le Sénégal, ses habitants et ses coutumes.
Jonna et Mari partagent leur vie entre leur appartement situé non loin du port de Helsinki, où leurs deux ateliers sont séparés par un grenier commun, et leur maison sur une île, difficilement accessible lorsque le brouillard se lève. Partenaires bienveillantes et bavardes, les femmes peignent, écrivent, sculptent, filment, se retrouvent pour les pauses-cafés et cigarettes ; elles se disputent, se soutiennent, philosophent à propos de tout et de rien.
Au crépuscule de sa pratique, Tove Jansson conjugue dans Fair-play trois passions indissociables - le travail, l'amour et la liberté - et offre une profonde leçon de jeunesse, celle de toujours faire de sa vie une oeuvre d'art.
La beauté et la poésie des instants passés ensemble. Tout simplement sublime !