Le combat de Jodh

Pour décider de sa vie, il faut se battre. Parfois aussi contre soi-même.
La guerre est finie, laissant le pays dévasté : terre empoisonnée, ciel couvert d'épaisses nuées jaunes. Presque tous les hommes sont morts. Jodh, orphelin, a été placé dans une ferme. Il déteste ses patronnes, la mère Musha et sa fille Dulcie, qui le lui rendent bien. Son seul espoir : poursuivre ses études pour échapper enfin à cet univers désespérant. Son instituteur, M. Oz - grand mutilé dont une moitié du corps est artificielle - encourage cet élève brillant.
Mais Jodh va avoir treize ans ; à cet âge, la scolarité n'est plus obligatoire. Les Musha sont bien décidées à garder cet employé qui ne leur coûte qu'un peu de nourriture. Malgré la tendresse timide de la petite Madeline, la plus jeune de la maisonnée, la révolte fermente dans le coeur du garçon. Et le tank abandonné au bord de la route se met à vivre dans ses cauchemars, nourrissant sa haine.
Or, les terres des Musha sont sélectionnées pour tester des semences résistant à la pollution des sols. Un nouvel employé agricole arrive, Michal, dix-sept ans. Lui, il aime le travail de la terre. De crises violentes en apaisements, le regard de Jodh sur les êtres qui l'entourent change peu à peu :
Il n'est pas seul à souffrir, la guerre n'a épargné personne. S'il n'en aime pas davantage la mère et la fille Musha, il comprend que l'avenir reste ouvert. Son maître, M. Oz, l'aide à s'en convaincre :
Même s'il reste à la ferme jusqu'à sa majorité, il pourra à force de travail et d'obstination y bâtir son avenir. Dans les champs, les premières pousses sortent de terre, fragiles. Et lorsque enfin le ciel jaune se déchire, il révèle un bref instant sa véritable et limpide couleur.
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