Isadora Duncan n'est pas seulement la danseuse dont l'art, la vie et la mort stupéfièrent le monde. Son autobiographie est un livre savoureux, sincère où l'humour et la passion font un mélange acide. Isadora Duncan dit tout sur ses passions artistiques, morales, intellectuelles, et aussi physiques. Le 14 septembre 1927, sa longue écharpe se prit dans la roue de sa voiture, sur la promenade des Anglais, à Nice, l'étranglant brutalement. Quelques mois plus tôt elle travaillait encore à ce livre.
Danseur et chorégraphe, Thierry Thieû Niang est en résidence artistique dans les services d'oncologie et d'hématologie à l'hôpital Avicenne à Bobigny, où il accompagne en dansant les patient·e·s hospitalisé·e·s.
Témoignages, réflexions et citations littéraires composent le tissu poétique et éthique de cette expérience originale, celle d'un danseur au coeur de l'hôpital. L'auteur dessine des portraits sensibles, des rencontres et des instants inédits dont la danse - le mouvement des corps - est le médium. Que peut la danse ? Comment raconter, partager le mouvement dansé des corps dans une chambre, un box, un couloir d'hôpital ?
Le Corps d'après est le roman d'un enfantement, et d'une lutte. Contre les injonctions, le bonheur factice, le conformisme.
Au bout du chemin, pourtant, la vie. Celle qu'on s'inventera, pied à pied, coûte que coûte.
Pour que, peu à peu, après la naissance de l'enfant, advienne aussi une mère, femme enfin révélée à elle-même.
Dossier et notes réalisés par Sylvie Dervaux-Bourdon. Lecture d'image par Alain Jaubert
De retour de la guerre de Corée, Tucker, jeune vétéran de dix-huit ans, traverse à pied ses Appalaches natales pour rentrer chez lui. Sur son chemin, il croise Rhonda, quinze ans à peine, et la sauve des griffes de son oncle. Immédiatement amoureux, tous deux décident de se marier pour ne plus jamais se quitter. Tucker trouve un boulot auprès d'un trafiquant d'alcool de la région. Au cours des années qui suivent, cinq enfants naissent, qui deviennent leur raison de vivre. Mais quand une enquête des services sociaux menace la famille, les réflexes de combattant de Tucker se réveillent. Acculé, il découvrira le prix à payer pour défendre les siens.
Très attendue, C'est comme ça que je disparais est la première fiction de Mirion Malle, bien connue pour ses BD didactiques féministes, engagées et aussi percutantes qu'hilarantes. C'est comme ça que je disparais est une tranche de vie douce-amère, pop et très « nouvelle vague ». Mirion Malle nous entraîne au plus près des personnages et de leurs émotions, au plus près aussi du mal-être et de la dépression vécue par l'héroïne, Clara, dans laquelle nombre de jeunes adultes se reconnaîtront.
Cette BD aborde en effet des sujets graves, tels que les violences sexuelles, la santé mentale, la dépression. Et Mirion Malle, avec le talent qui est le sien, le fait avec énormément de sensibilité et de pudeur (avec humour aussi, bien sûr !), par petites touches impressionnistes et sensibles composant un tableau particulièrement touchant.
On y retrouve par ailleurs l'univers et les thèmes de prédilection de Mirion Malle (le féminisme, la sororité, le soutien, l'écoute, le karaoké, les chansons des années 2000, la communication et les réseaux sociaux) et l'on y découvre la vie à Montréal (et le parler québécois qui va avec !).