«Il est des crimes qui vous habitent ; des crimes qui font plus mal que les autres. Vous êtes cueilli par surprise, au moment où vous vous y attendiez le moins, par un détail qui vous laissera le coeur en pièces. Ils se figent en vous comme une écharde dans la chair et tout autour la plaie ne cesse plus de s'infecter. Un jour, les tissus se reconstruisent enfin - ce mort-là fait désormais partie de vous.»Pendant un an, Pauline Guéna a vécu auprès des brigades criminelles de la police judiciaire. Jour après jour, elle suit les équipes et leur quotidien : répression du grand banditisme, stupéfiants, crimes... Avec empathie et humour noir, elle restitue l'adrénaline, la férocité et l'accablement qui font le rythme de ces enquêtes. Un voyage au coeur de la part sombre des hommes.
Gabriel s'est engagé à vingt ans dans l'armée, sur un coup de tête. Quelques mois plus tard, le voilà en Afghanistan, par une nuit sans sommeil, essayant de tirer le fil de sa vie, de retracer les chemins qui l'ont mené là. Il ne parvient à fermer l'oeil qu'au petit matin. Quelques minutes avant que l'alarme sonne, qu'il prépare son barda et se précipite dans le camion pour une opération en green zone. Le véhicule démarre, emportant les soldats. Il entend nettement un clic, celui du chargement de la bombe. Trop tard pour crier. Son camion explose.
Avec la déflagration, la vie de Gabriel, celle de ses proches, éclatent en une constellation de personnages, de lieux, de moments. Sur le devant de la scène, les protagonistes s'avancent puis reculent au gré des chapitres, entrent et sortent selon les époques : Géraldine, la mère de Gabriel, qui a rêvé une vie trop parfaite, Alice, sa tante, qui prend la vie comme elle vient, Harper, sa jeune belle-mère, qui a fait de sa personne une machine de guerre, Alex, qui n'écrira jamais le livre qu'il porte en lui.
Pauline Guéna, jouant brillamment avec les lieux et les époques, avec les actes et les sentiments, dessine un réseau de destinées individuelles. À travers cette galerie d'individus reliés les uns aux autres, proches un jour, séparés le lendemain par la vie, les kilomètres ou l'oubli, elle nous dit comme le temps passe et comme il délite inéluctablement nos désirs et nos rêves.
" Quand le rideau se tire, la musique commence et les show girls, trois filles patibulaires, à moitié nues, apparaissent en se trémoussant.
Elles ondulent des hanches en regardant le plafond d'un air ennuyé, se massent les seins comme elles attendriraient la pâte à pain, trébuchent sur leurs hauts talons, et si la musique n'était pas trop forte on les entendrait soupirer. Le spectacle est désolant. Un vieux se lève et se met à danser devant une des filles, en souriant de sa bouche édentée. Elle laisse tomber sur lui la coulée sombre de son regard haineux, et continue de se balancer d'une jambe sur l'autre.
" Pour retrouver celle qu'il aime et qu'il a perdue, le narrateur remonte le cours du fleuve comme il remonte celui de sa vie. Tandis que resurgissent parmi les gens du bord de l'eau les ombres du passé, la jungle amazonienne, inquiétante et dangereuse, l'enserre de plus en plus étroitement.
La vie flamboyante de Pannonica de Koenigswarter est un roman. Découvrant le jazz et la " vie nègre " dans le New York de l'après-guerre, la fantasque Nica quitte son mari et ses quatre enfants pour devenir la muse et la mécène des plus grands noms du jazz de l'époque.
Fille de Charles Rothschild, Nica a vécu une jeunesse cosmopolite et dorée. Lorsqu'elle décide de tout quitter pour vivre sa passion à New York, son père la déshérite, ne lui laissant que deux Bentley et une Rolls. D'abord dans les hôtels de Manhattan, puis dans une superbe maison sur les rives du New Jersey, Nica accueille et protège les grandes stars du be-bop. Charlie Parker (qui meurt chez elle), Miles Davis et Thelonious Monk partageront sa vie. Elle a rayonné sur ses contemporains avec une passion et une générosité exceptionnelles.
Trois fragments de l'histoire de Pannonica et Thelonious Monk, à travers les yeux de trois personnages féminins.
Le premier relate leur vie de 1955 à 1957, juste avant que Monk ne devienne très célèbre. Il commence à souffrir de problèmes psychiatriques lourds et n'a pas le droit de jouer à New York (on lui a retiré sa carte pour une affaire de drogue), mais il est déjà l'idole des connaisseurs et des musiciens. Avec Nica, ils sont les rois des fêtes les plus folles de la ville. Le deuxième fragment raconte une semaine seulement, à Paris, au printemps 1954. Monk est encore considéré comme un extraterrestre ne sachant même pas jouer. C'est là qu'il rencontre Nica ; il est invité au festival de jazz à Pleyel et elle est venue l'écouter. Le troisième se déroule beaucoup plus tard, peu avant sa mort. Il vit chez Nica, il ne parle plus, ne joue plus.
Pauline Guéna, dont le premier roman avait été fort remarqué par la critique et couronné du prix Edmée-de-la-Rochefoucauld du premier roman, confirme avec Pannonica l'ampleur de son talent.
Une grande force d'évocation, des mots qui claquent, des personnages ardents, un charme indéfinissable : Pauline Guéna a su creuser les qualités du Fleuve pour les faire rayonner dans Pannonica.
Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d'une voisine, en 1943, puis déportée de Drancy vers Auschwitz-Birkenau. Julia connaît la faim, le froid, les coups, la maladie et côtoie la mort dans un quotidien défiguré qu'elle nous transmet courageusement.
Vient la marche de la mort à travers la Pologne et l'Allemagne enneigées : pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s'enfuir...
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections va reconstruire sa vie pas à pas, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos ornent les murs de cet appartement qu'elle n'a ensuite plus quitté. Son livre est le récit d'une longue marche vers la vie, ponctué d'éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n'a jamais cessé de l'animer.
À propos des autrices Dans cet inoubliable récit, Julia Wallach témoigne de la vie des camps, en complicité littéraire et affectueuse avec Pauline Guéna, romancière, essayiste et scénariste, ayant obtenu le Grand prix des lectrices de ELLE-document pour L'Amérique des écrivains, avec Guillaume Binet.
« Un livre qui doit être lu par tous, surtout les plus jeunes. » La Grande Librairie, François Busnel « Un témoignage inédit sur la déportation, Auschwitz, la Shoah. » Le Soir « Dans ce récit poignant, un des derniers témoins d'Auschwitz raconte l'horreur des camps et l'énergie de la vie. » RCF « Ces pages offrent une leçon d'optimisme. » Challenges
1993. Paris danse sur les beats d'une nouvelle musique électronique. On croise dans la nuit Michel Gondry, Ariel Wizman, Aline Can Dance, DJ Falcone, Didier Lestrade, Sven Love et tant d'autres. On écoute Radio Nova, FG et les mix du Rex. Dans la chambre d'un magnifique duplex, deux adolescents expérimentent sur des machines et révolutionnent le son. Ils n'ont pas encore revêtu les casques qui dissimuleront bientôt leurs visages mais ils sont déjà jaloux de leur anonymat. Inconnus, maniaques, mystérieux, ils veulent faire danser la jeunesse « around the world ».
Jamais les débuts des Daft Punk n'avait ainsi été raconté, le groupe français le plus connu au monde, le plus secret aussi, des bancs du lycée Carnot à sa métamorphose en robots admirés et inatteignables. Daft est le récit des premières fois, par une bande de copains qui ont tout découvert en même temps et dont certains, parmi les plus intimes, n'avaient jamais parlé. Ils se sont confiés à Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn, qui en tirent un récit exceptionnel et inoubliable : premier tube « Da Funk », premier enregistrement à L.A., première nuit folle à Londres, première diffusion de leur nouveau morceau dans un club légendaire, premier concert dans un champ du Wisconsin, première négociation - serrée - avec Virgin, première rave, première visite aux artistes noirs du South Side de Chicago, premier amour...
Les voix mêlées de cette bande de garçons qui ont hanté les soirées parisiennes et réinventé, pendant dix ans, une mode, un monde, des références, dessinent le portrait d'une génération qui a fait sortir la techno de son antre disco et lui a donné une nouvelle histoire, un renouveau.
Daft est une épopée musicale et tendre, une traversée de la jeunesse perdue, de l'amitié, de l'insouciance, de la fête créatrice. Alternant révélations, images et dialogues, les auteurs nous livrent avec grâce et liberté des commencements « aux charmes inestimables »...
Vendôme est un cimetière. On a coutume de dire qu'alors que la place Beauvau est un tremplin pour les destinées présidentielles, aucun ministre ne survit à la tâche de garde des Sceaux. La mission est impossible : gérer au quotidien une justice aux moyens indigents, et satisfaire des Français excédés. La justice est trop longue, trop chère, incompréhensible. Mais c'est elle qui fait battre le coeur du pays. On y règle les conflits de voisinage et de travail, les divorces, les conséquences des crises sanitaires. On y ausculte la santé des entreprises, on y réprime les délinquants et les criminels. On y assure la bonne marche de la société.
Les politiques se méfient des magistrats et de leur indépendance et les tiennent en liberté surveillée. Ils les observent. Prennent jalousement la main sur leur évolution de carrière. La place Vendôme est une tour de contrôle. Elle fait remonter les informations les plus sensibles, prévient les scandales, les déclenche. Ou, mieux, s'essaie à les éteindre.
Les affaires les plus délicates, celles commises par des membres du gouvernement en exercice, sont jugées par la cour de justice de la République, accusée d'être une justice d'exception. Macron avait promis sa suppression, la disant trop clémente. C'est elle qui, aujourd'hui, est chargée des deux affaires les plus toxiques, dans lesquelles sont mis en cause plusieurs ministres : la gestion de la crise sanitaire et l'affaire de la prise illégale d'intérêt visant Éric Dupond-Moretti. Changement radical de discours : aujourd'hui, le gouvernement estime que les magistrats dépassent leur rôle... L'indépendance du parquet, véritable tarte à la crème remise sur le plateau à chaque campagne présidentielle, était aussi une proposition du candidat Macron. Il ne l'a pas tenue.
Du ministère de la Justice à l'Élysée, d'Éric Dupond-Moretti à Emmanuel Macron, les auteurs du célèbre Mimi ont enquêté dans les coulisses des plus grandes affaires de ces dernières années. Portraits, entretiens, chiffres cachés, choses vues, politiques ou juges célèbres, ce qu'ils révèlent est explosif.
Quand Richard Ford ouvrit la porte, le vent du nord faisait tinter les grelots de glace dans les arbres du Maine et la mer rugissait dans la tempête. Sur les murs de son studio de Santa Monica, Dennis Lehane avait punaisé les plans des trois scénarios et des deux romans sur lesquels il travaillait. Les yearlings de l'année galopaient devant le ranch de Tom McGuane. Et dans la cabane de Russell Banks, perchée sur une colline des Adirondacks, un air très doux passait tandis qu'il se replongeait dans ses souvenirs.
Pauline Guéna, romancière, et Guillaume Binet, photographe, sont partis un an en camping-car avec leurs quatre enfants, à la rencontre de vingt-six grands écrivains américains. À la recherche de l'esprit des lieux.
Quand Richard Ford ouvrit la porte, le vent du nord faisait tinter les grelots de glace dans les arbres du Maine et la mer rugissait dans la tempête. Sur les murs de son studio de Santa Monica, Dennis Lehane avait punaisé les plans des trois scénarios et des deux romans sur lesquels il travaillait. Les yearlings de l'année galopaient devant le ranch de Tom McGuane.
Et dans la cabane de Russell Banks, perchée sur une colline des Adirondacks, un air très doux passait tandis qu'il se replongeait dans ses souvenirs.
Pauline Guéna, romancière, et Guillaume Binet, photographe, sont partis un an en camping-car avec leurs quatre enfants, à la rencontre de vingt-six grands écrivains américains. À la recherche de l'esprit des lieux.
L'ultra-droite est de retour, obsédée par la fin de la République. Des attentats se fomentent sur notre sol. Des groupuscules se montent partout ; gagnent la bataille idéologique ; pénètrent les principaux mouvements de contestations dans le pays, saccagent nos institutions, l'Arc de triomphe lors d'une manifestation des Gilets jaunes. Leurs relais sont médiatiques, littéraires, politiques. La thèse du « grand remplacement » de Renaud Camus a irrigué bien au-delà des rangs extrémistes, pour s'imposer dans le débat public.
Ils sont de plus en plus nombreux, sur le territoire, à se radicaliser autour des thèmes du déclin de la France, des crises économiques et sociales, de l'abandon du pays aux musulmans, de la faiblesse de l'État, au point que les services de renseignement pensent désormais inéluctable un affrontement entre communautés, dessinant l'ébauche d'une future guerre civile. Y sommes-nous déjà ? La société craquelle, la « dissidence », elle, s'organise. Alain Soral, Dieudonné, Boris Le Lay et autre prêcheur de haine sont interdits de Youtube Facebook ou Twitter, avant d'être poursuivis en justice et de devenir des martyrs de leur cause. Leurs sites sont fermés, ils en ouvrent de nouveaux. Quand leurs mouvements sont dissous, ils se reforment sous un autre nom. Actions coup de poing contre les immigrés - « kebabs, mosquées, on en a assez ! », camps d'été survivalistes, projets d'attaques, fermes à trolls, propagande numérique, etc. La DGSI craint l'attaque de loups solitaires de l'ultradroite et relève avec inquiétude l'apparition d'une frange de militants identitaires qui leur étaient jusqu'alors inconnus.
Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon les ont rencontrés et font parler ceux qui s'estiment être les « Grands remplacés ». C'est à une plongée inquiétante que nous invitent ici les auteurs de Mimi. Portraits, réseaux, généalogie du combat, entrée dans la clandestinité : le feu couve.
« Ma garde à vue a commencé il y a trente-cinq ans. J'avais quinze ans. Je suis cette gosse aux cheveux roux qui s'est retrouvée chez les gendarmes. Celle dont on a vu le visage dans les journaux, [...] celle dont les photos défilaient au journal télévisé. Je suis celle qu'on a appelée "la grosse", "la rouquine", "la belle-soeur", "la maîtresse", "la complice". Celle qu'on a traitée de menteuse, d'idiote, de sans-coeur. D'alibi et puis d'accusatrice.
[...] Je n'ai jamais parlé de l'affaire, pas même à la maison. Pour la première fois aujourd'hui, parce que l'injustice est allée trop loin et que je n'en peux plus, j'ai décidé de raconter mon histoire, toute mon histoire. Pour que les gens sachent que nous, les Bolle, nous n'avons jamais fait de mal à personne d'autre qu'à nous-mêmes. Pour qu'on apprenne enfin la vérité. »
On l'appelle « Mimi ». Michèle Marchand, la papesse des paparazzis, la gardienne des rumeurs, des secrets de la politique et des affaires. Elle collectionne les scoops sur les puissants, ceux que vous avez vus et ceux que vous ne verrez jamais.
Mimi ne dispose d'aucun titre officiel mais son agence de presse, Bestimage, protège l'image de la première dame et celle, privée, du couple Macron. Une manne. Jamais une petite marchande de photos n'aura eu un tel privilège...
Comment Mimi est-elle arrivée au coeur du pouvoir ? Que sait-elle ? Que voit-elle ? Difficile d'enquêter sur cette femme puissante et redoutée. Ses amis se taisent, ses obligés aussi, et ceux qui ont été photographiés malgré eux préfèrent se faire oublier.
Garagiste, tenancière de boîte de nuit quand le Tout-Paris se consumait dans la fête, mariée à un braqueur puis à un policier, reine de la presse people... avant de se rendre à l'Élysée par la grande porte. La vie de Mimi est une énigme, un vertige, un roman.
Quel est le rapport entre les Templiers et l'écologie, Robert le Bougre et le terrorisme, l'évêque de Worms et les sextoys ou alors Philippe le Bon et les drones ? À des siècles d'écart, les préoccupations des rois, de leurs chroniqueurs ou des grands savants s'avèrent étonnamment proches des nôtres.
Violences religieuses, guerres, vagues migratoires, épidémies, place des femmes dans la société, écologie, famille, sexualité ou nouvelles technologies : ces sujets que l'on croit brûlants ne datent pas d'hier.
Ce livre revisite le Moyen Âge pour en faire entendre la résonance résolument actuelle et mettre en perspective les débats qui agitent nos sociétés.
Des chroniques mordantes qui empruntent les couloirs du temps pour nous faire décourvir l'étonnante modernité du monde médiéval.
Quand Richard Ford ouvrit la porte, le vent du nord faisait tinter les grelots de glace dans les arbres du Maine et la mer rugissait dans la tempête.
Sur les murs de son studio de Santa Monica, Dennis Lehane avait punaisé les plans des trois scénarios et des deux romans sur lesquels il travaillait.
Les yearlings de l'année galopaient devant le ranch de Tom McGuane.
Et dans la cabane de Russell Banks, perchée sur une colline des Adirondacks, un air très doux passait tandis qu'il se replongeait dans ses souvenirs.
Pauline Guéna, romancière, et Guillaume Binet, photographe, sont partis un an en camping-car avec leurs quatre enfants, à la rencontre de vingt-six grands écrivains américains. À la recherche de l'esprit des lieux.
Gilles Archambault.
Margaret Atwood.
Russell Banks.
John Biguenet.
Joseph Boyden.
T.C. Boyle.
James Lee Burke.
Craig Davidson.
Patrick deWitt.
Jennifer Egan.
Richard Ford.
James Frey.
Ernest J. Gaines.
Siri Hustvedt.
Laura Kasischke.
William Kennedy.
Dennis Lehane.
Thomas McGuane.
Dinaw Mengestu.
George Pelecanos.
Ron Rash.
Joanna Scott.
Jane Smiley.
David Vann.
John Edgar Wideman.
Martin Winckler.
C'est en banlieue parisienne que Sophie Kasiki, mère de famille de trente-trois ans, rencontre ceux qu'elle nomme les « gamins », trois jeunes musulmans qui vont progressivement la convaincre de se convertir à l'islam puis de partir pour Rakka, capitale du groupe État islamique, avec son fils de quatre ans.
Sur place à partir de février 2015, Sophie travaille dans un hôpital ; elle est logée avec son fils dans un grand appartement. La ville est coquette, cosmopolite : on vient de tous les pays servir le califat. Mais les choses tournent mal quand les « gamins », qui ont aussi fait le voyage, veulent emmener le fils de Sophie à l'école coranique. Sophie refuse, elle reçoit de premiers coups, elle demande à rentrer en France et la voilà bientôt séquestrée avec son fils, sans papiers ni téléphone.
Après plusieurs semaines d'enfer, Sophie est jetée en prison avec son fils. Elle parvient à s'évader, le petit caché sous sa burqa, mais ils n'ont nulle part où aller et sont en danger de mort. Leur salut vient d'une mère de famille syrienne qui les recueille au péril de sa vie, ainsi que d'une stupéfiante chaîne de solidarité, tissée de la France à la Turquie, quand les autorités françaises se sont révélées impuissantes. C'est un commando de l'Armée syrienne de libération qui organise leur exfiltration.
Plusieurs fois, Sophie a joué sa vie et était prête à la perdre, mais la volonté de sauver son fils a été plus forte que tout.