Le temps d'un automne et d'un hiver, à chaque trajet dans le métro de Paris, Carl Norac a décrit, dans un carnet, la femme qui se trouvait devant lui, sans souci de race, d'âge ou de beauté.
Sans jamais la choisir. Il s'agissait de plonger dans l'instant d'un visage ou d'un corps, de tenter entre deux stations, avec le seul outil des mots, de dessiner ou de photographier une passante. D'approcher un moment le souffle de la métropolitaine afin de la rendre visible au lecteur, d'en dire la présence, même immobile, même fugitive. Ainsi, plus de cent femmes croisées au hasard se retrouvent ici...
Ecrit après une rupture sentimentale et une douloureuse expérience de la solitude, ce livre est un florilège de petites pièces très musicales, empreintes de mélancolie.
C'est aussi un acte de confiance en la poésie pour réinventer la vie. " j'aime le mot sonate que même les musicologues éprouvent bien du mal à définir. sonate est ce qui vibre, s'opposant à ce qui chante, la cantate. voilà bien ce que je cherchais ici, vu le thème de la solitude, une vibration plutôt qu'un chant, encore moins un cri, un soupir. ".