Mamie est une super mamie. Son animal de compagnie? Aya Sugi, un tigre plein d'imagination et d'énergie. Il en a parfois un peu trop, de l'énergie... Avec lui, le quotidien se transforme façon manga !
Matin Minet et Hadek profitent d'un joli matin pour aller à la cueillette. Hadek entend soudain des petits reniflements, c'est une moufle solitaire. Elle semble si triste : « Je suis une moufle dépareillée. Et seule, je ne sers plus à rien. » Nos deux amis lui proposent alors de ramasser des baies ensemble.
Un lundi matin, il neige fort. Matin Minet et Hadek sont bien, ici, chez eux, à l'intérieur. Mardi, Hadek s'installe douillettement avec ses livres. Matin Minet a rangé les provisions et s'assoit devant la fenêtre. Les autres jours de la semaine s'égrènent au rythme de la neige et des lectures d'Hadek. Dimanche, Matin Minet regarde par la fenêtre : «Hadek, je crois que je m'ennuie.» Son ami lui tend alors un grand livre illustré...
Le jour, la lune dort... Mais que fait la lune la nuit ? Tout en douceur, elle travaille à beaucoup de choses : dessiner des étoiles pour la Voie lactée, enlever la brume des prés, chasser le bruit des villes et des hameaux, fermer volets et rideaux, semer les rêves, enfermer les cauchemars... et d'autres surprises encore ! Anne Herbauts murmure une nuit poétique où l'obscurité et le silence sont comme la présence d'un chat sombre et attentif. Une nuit profonde et sereine.
Viens mon enfant, viens dans mes bras te blottir, car j'ai un secret à te dire. Mon secret, il est précieux et le voici : il y a une personne, une seule et unique, avec qui tu passeras toute ta vie. Et cette personne, c'est toi. Alors je te donne pour mission de toujours t'aimer comme il se doit.
Toc toc toc On ouvre la porte ? Oui ! Derrière les portes de la maison se cachent des trésors. Des objets, des chiffons, des odeurs, des souvenirs, des vêtements, de la vaisselle, des flacons, des pelotes, des balayettes, des souliers, des provisions et même un chat ! Collages, peinture, matières, textures, les portes du placard, de la commode, du buffet, du frigo... ouvrent sur des sensations et des découvertes à hauteur d'enfant à travers la maison.
Nous commençons par une ritournelle. ? La semaine. Arrivent deux amis. Théière et Deux-Mains, hier et demain. ? Tout le jour, ils jouent des mélodies à quatre mains. ? Ensuite vient la nuit. ? Et les saisons : le Printemps, l'Été, l'Automne et l'Hiver qui porte dans son ventre la tempête et le froid. La tempête emporte la maison, et Lundi commence à s'effacer doucement. ? On ne voit bientôt plus Lundi, mais on le sent à travers les flocons, par un effet d'embossage dans le papier. On perd la couleur, on perd le texte, le livre devient tactile, le grammage du papier s'affine : on perd le personnage et on perd le livre dans nos doigts. Le papier devient si transparent qu'en tournant la page, on voit avant et après. Le printemps bourgeonne. Un nouveau lundi revient. Le lundi suivant.
C'est l'histoire de Dagobert,le roi chauve-souris,tout sourire,la tête à l'envers,avec de beaux boutons doréset un grand manteau.Heureux était le roi,mais ne le paraissait pas...Dagobert est un roi. Tête en l'air, tête en bas. Dagobert est aussi une chauve-souris.Dans ce format carré, le texte et l'image jouent ensemble, joyeux, dans divers sens narratifs, de façon sobre, simple et ludique, drôle, espiègle, avec une scansion comme chantée renvoyant au « Dagobert » de la chanson.Des strophes répétées venant chanter la langue, venant jouer avec les événements de l'image. Un album qui renverse les préjugés, qui pose la question de l'ordre des choses et de l'appréhension, compréhension du monde, des ressentis, des jeux de pouvoir et de regards. Mais de façon très simple et joyeuse.
Peut-être ne l'avez-vous jamais vu car il se lève dès potron-minet quand vous dormez encore... Matin Minet habite entre un arbre et la forêt, perché - point trop haut - dans une maison escabelle. Une nuit Matin Minet fit un gros cauchemar. Comme il se rendormit à l'envers pour bien rêver, il se trouva réveillé par un brin de lumière, juste au coin de l'oeil. Ainsi commence sa quête du Point du jour dans la forêt. Des explications de Selma Madame l'araignée, en passant par les directives de Monsieur Pomme de Pin et de Doudoumir le tigre en peluche, il n'est point facile de trouver le Point du jour...
Un matin, Matin Minet et Hadek découvrent qu'une magnifique combe s'est formée dans la montagne, multipliant des milliers de cailloux. Ils sont tous si beaux. Chaque jour, les deux amis reviennent et tracent un chemin de cailloux jusqu'au col. Là, ils rencontrent Bredouille, qui rentre souvent sans avoir rien trouvé, la famille 1 et son cousin 2 et des Dames d'altitude qui fleurissent au gré des nouvelles amitiés.
Quand Hadda reviendra-t-elle ? Mais je suis là, mon enfant Sens, tu as mon soleil Quand Hadda reviendra-t-elle ? Mais je suis là, ma mésange Apprends, tu as mes ailes Les objets dans la cuisine, les plantes sur le balcon, les chaussures dans l'entrée, le carrelage, les rideaux... tout rappelle Hadda. Elle est là, présente dans chaque objet, dans les lumières qui traversent les pièces. Hadda est en toi.
Sur le principe d'un livre «méli-mélo», c'est au lecteur d'ouvrir le rabat du haut, le rabat du bas, ou les deux à la fois... pour découvrir le texte et tout ce qui se trouve dans cette matriochka pas comme les autres.«dans ma Matriochka, il y a...un gros chatson sourire, ses moustachesune souris, des bas grisune châtaigne, un biscuitun noyau d'abricot, je le plante aussitôt...»Et ainsi de suite, de surprise en surprise!
Les koalas ne lisent pas de livres. Un album en deux temps où l'on entre dans l'intimité familiale des koalas et des grizzlis. Parent et enfant se retrouvent autour des moments et des occupations de tous les jours : un jeu, un repas, un bain et au bout de la journée, une histoire... Le grand koala aimerait tant lire un livre, c'est sans compter sur l'imagination du petit koala, toujours en recherche de son attention. Le grand grizzli aimerait tant se reposer, c'est oublier l'énergie infatigable du petit grizzli. Pourtant, même si l'aspiration des uns n'est pas celle des autres, ils se retrouvent toujours. Avec deux entrées différentes, ce double album se lit d'un côté comme de l'autre. Deux lectures qui s'équilibrent et se répondent pour raconter la parentalité d'aujourd'hui.
Celle des parents qui travaillent ou exécutent les tâches ménagères, mais qui n'oublient pas de jouer et de se mettre au diapason de leurs enfants. Avec ces deux mini-fables pseudo animalières, Anne Herbauts nous dit beaucoup de ce que l'on appelle parfois sans égard « la vie de tous les jours ». Les jeux d'images et de mots s'amusent des contre ou double sens. Les images faussement simples touchent par leur justesse. Koala et grizzli sont empreints d'une belle humanité et nous offrent une histoire pleine de tendresse et de vitalité.
Après deux hivers, chacun le sien, les ours se sont rencontrés au printemps. Un album à lire en symétrie où l'on est invité à suivre deux ours jusqu'à leur rencontre... puis à recommencer ! D'un côté papa-ours se réveille après une longue hibernation. Ravi de se retrouver à l'air libre, attentif au vol d'une libellule, d'un rouge-gorge, d'un rayon de soleil, il se met en chemin... De l'autre côté, au même moment, maman-ours se réveille et explore les paysages en fleurs qui l'entourent.
Elle aussi se met en chemin... En symétrie, de part et d'autre de ce double livre (qui se commence d'un côté ou de l'autre), de pirouette en cabriole, les ours cheminent et se rapprochent petit à petit. Leur progression l'un vers l'autre est égrenée par une comptine marabout-bout-d'ficelle qui bien vite nous emmène dans la poésie joueuse de la rencontre amoureuse. Le tête-à-tête deviendra peau-à-peau au coeur du livre à l'ombre d'un grand arbre, tout au centre de la reliure, qui n'aura jamais aussi bien porté son nom ! Anne Herbauts signe ici un livre tout en légèreté et facétie, d'une apparente simplicité.
La construction de la comptine et les dessins très expressifs des ours en font un récit qui réunira petits et grands autour d'un sujet universel.
Mon père est drôle.Ma mère est grande.Moi, je ne suisni l'unni l'autre.Je suis moi.
Un petit géant aveugle se demande quelle est la couleur du vent, et s'en va poser la question à tous ceux qui croisent son chemin. Cet album comprend des effets tactiles et porte une insciption en braille sur la couverture.
Ce jour-là, lorsque Archibald se réveille, le soleil ne brille pas. À sa place, il y a un petit nuage, juste au-dessus de sa tête, un nuage qui va le suivre et le poursuivre partout. Archibald va tenter, de toutes les façons, de s'en débarrasser. Voici un album d'une sensibilité bouleversante. Le gros ours tout penaud, envahi par son chagrin, ne prononcera qu'un seul mot, serrant un arbre dans ses bras, le mot qui berce tous les enfants depuis la nuit des temps : maman ! Impossible de refermer ce livre sans être ému.
Entre écriture poétique et recherches graphiques, Je ne suis pas un oiseau aborde et joue sur la question du sens des mots et de la représentation de la migration, du déracinement, de la dignité, du fatum, de la destinée imposée par les catastrophes et les guerres. Bien que le sujet soit ancré dans l'actualité, Anne Herbauts lui donne un sens très large, et non connoté ou lié à des évènements précis. Le livre porte la question du sens, du regard et de la définition que l'on pose sur la migration, par ce refrain, presqu'une comptine : je ne suis pas un oiseau. Je ne suis pas un oiseau devient, par sa répétition et sa simplicité, un cri. Le jeu des images recomposées, décomposées et mises face au texte qui semble anodin, vient décaler la lecture du texte et amener plusieurs sens et strates d'écriture. L'auteur fait entrer en résonance des références à l'image et à la représentation à travers l'Art dans l'Histoire.
La lecture devient dense, multiple. On ne peut résumer le monde, l'humanité et ses mouvements, simplement. Elle met en lumière, par son écriture entre texte et image, le pouvoir des mots, du sens et du jugement par lequel un mot peut enfermer.
Les grands regardaient à la fenêtre. Ils disaient, « Il va pleuvoir».Chaque jour ils disaient, « Il va pleuvoir».Alors Nils et Nour décident de remonter la rivière avant que la pluie les enferme.
C'est l'histoire d'un nuage, sorti d'une cafetière. Il traverse l'album, ses pages et ses paysages, et puis ses temps, ses villes, et finit par rencontrer un autre nuage, à l'autre bout du livre. Tout au long du parcours rêveur de ce nuage, il y a des fenêtres. Des fenêtres à ouvrir soi-même, comme dans une promenade. Et derrière les fenêtres, cachées dans les cabanes, les arbres et les maisons, il y a les petites météorologies du coeur... Un voyage en images, sans mots, mais plein de surprises.
Broutille est triste. Il a perdu son chat. Mais les autres, c'est plus grave. Et Broutille s'excuse. Et broutille s'en va.
- Une histoire grande comme la main, cela fait cinq histoires ! décréta l'enfant en ouvrant la main.
C'est une parabole, une petite parabole, qui aborde un sujet grave par le biais de la poésie. Un sujet qui fait souvent la une de l'actualité : celui des "sans" : sans-abri, -papiers, -droits... qui se réfugient chez nous ou sollicitent notre aide, et que nous acceptons ou expulsons.
Comment la poésie peut-elle répondre à une telle question ? Sans la résoudre et sans compromis, avec des mots et des images qui disent la précarité du voyage, la valeur de l'espoir, la promesse de la vie. Chacun suivra le fil et chaque sans- (les sans regards, les sans dimanches, les sans histoires, les sans mer...) nous invite à la réflexion sur l'avoir et l'être, pour nous mener doucement à la réponse la plus élémentaire, ces "sans-" sont des hommes, des femmes, des enfants. Ils ont droit à tous nos égards.
Anne Hebauts se prend ici au jeu du bricolage, le précaire est dans l'image, et cette fragilité feinte renforce le texte qui se joue de la répétition.? D'une parabole, on tire en général un enseignement, ici on y ajoutera l'invitation à la réflexion.
Un livre en accordéon, à mettre entre toutes les mains.