Pour rembourser son prêt étudiant, Kate n'a guère le choix : elle doit quitter sa Nouvelle-Écosse natale pour aller travailler à l'autre bout du Canada, dans l'ouest lointain, là où l'on extrait le pétrole des sables bitumineux. Souvent isolée, naviguant de site en site, la jeune femme découvre un monde marqué par le harcèlement quotidien et le sexisme de nombreux collègues masculins. Sans se départir de son empathie ni de son humour, soutenue par des allié.e.s de confiance, Kate s'interroge sur la violence de son univers professionnel, qu'il s'agisse des relations humaines ou de l'exploitation forcenée des ressources naturelles. A-t-elle mis les pieds dans un univers parallèle, ou cette violence n'est-elle que le reflet de notre société ?
Ivan, criminel recherché pour un petit délit, s'apprête à finir ses jours en prison. Il est victime d'une vengeance aveugle qui l'a amené à commettre de nombreux forfaits. Mensonge, trahison, vols. Il doit à présent payer pour ses crimes.
Ivan, naufragé sur une île étrange, semble résigné à ne jamais la quitter. Il se familiarise avec une faune et une flore extraordinaire d'où le danger peut surgir à tout moment. Humble et fataliste, il survit difficilement dans une nature pourtant nourricière.
Entrelacée dans ces deux récits, on découvre une légende : le Grand Rouge.
Ce titre est une occasion unique pour Wouzit de revisiter une de ses oeuvres dix ans après, avec un regard plus mature et plus exigeant.
Sophie Darcq est à la fois une inconnue, puisque Hanbok est son premier livre, et quelqu'un qu'on ne présente plus dans le milieu de l'édition alternative ou dans la petite communauté d'autrices et d'auteurs d'Angoulême, où son talent est reconnu depuis longtemps. Née Coréenne en 1976, française d'adoption, Sophie Darcq est diplômée de l'EESI et a été résidente à la Maison des Auteurs d'Angoulême, avant de décider de partir en Corée sur les traces de sa famille biologique, avec l'une de ses quatre soeurs. C'est cette histoire que raconte Hanbok, récit familial poignant, entre l'exorcisme et la nécessité de connaître ses racines. Commencé il y a une quinzaine d'années, Ce premier tome de Hanbok (sur deux prévus) se démarque du flux de bandes dessinées autobiographique actuel par le profond besoin de vérité qu'on y trouve et par le brio du dessin. Passant avec désinvolture d'un style réaliste époustouflant à une grammaire minimaliste, d'un registre épistolaire à une narration historique, Sophie Darcq maîtrise son sujet et le langage de la bande dessinée comme peu d'autrices publiant leur premier livre.
Lors d'une conférence de presse après ses fiançailles avec Diana, le prince Charles dut répondre à la question : « Êtes-vous amoureux ? » Après une petite hésitation, il répondit : « Oui... Quel que soit le sens du mot « amour ». Or, en lisant la presse people quelques années plus tard, on constata que, de toute évidence, Charles et Diana n'attribuaient pas du tout le même sens au mot « amour »... En feuilletant les mêmes magazines, on pouvait aussi se demander comment Whitney Houston avait pu tomber amoureuse d'un sale type comme Bobby Brown, et de remarquer au passage qu'en matière d'amour, le bonheur de l'un ne fait pas forcement celui de l'autre. « Qu'est-ce donc que l'amour ? » Forte du constat que les déconvenues sentimentales sont loin d'être l'apanage exclusif de quelques chanteuses ou têtes couronnées, Liv Strömquist mène sa réflexion sur le pourquoi du comment de la relation amoureuse. Ainsi, les moindres faits et gestes de Charles, Diana, Whitney, Bobby Brown (et d'une foule de philosophes, écrivains et hommes politiques qui peuplent les pages de Les Sentiments du Prince Charles) se mêlent à des faits historiques ou à des situations tirées du quotidien. En replaçant les liaisons sentimentales dans leur contexte socio-culturel, elle invite à reconsidérer la relation amoureuse autrement que selon la norme hétérosexuelle-monogame.
Sur une plage, un homme est en proie à une crise. On appelle les secours, et l'homme est conduit dans une clinique. Dans ses affaires, les psychiatres découvrent des dizaines de dessins stylisés représentant un arbre sec et une station-service. Comme deux obsessions reproduites à l'infini. L'homme, Silvano Landi, est un écrivain qui n'écrit plus. À l'approche de ses cinquante ans, ces deux obsessions sont autant de comptes qu'il règle avec sa vie. C'est dans une station-service isolée, une nuit, que sa femme l'a quitté, emmenant avec elle leur fille. C'est depuis ce temps qu'une voix obsédante résonne dans sa tête : « C'est là que tout a commencé à se dégrader. » C'est là que ses amours, celui de sa femme, celui de sa fille, se sont perdus. Ailleurs, sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, dans le no man's land qui sépare les belligérants, se dresse un arbre sec et solitaire. Près de l'arbre sec, dans un trou d'obus, un soldat pense à la femme qu'il aime et à son enfant qui l'attend. Et c'est cette pensée d'amour lumineuse et cristalline qui le maintient en vie. Le soldat s'appelle Landi, lui aussi. L'aïeul de l'écrivain ? Ou bien un double possible du héros de cette histoire ?
Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, est une fan absolue des fantômes, vampires et autres morts-vivants. Elle se voit d'ailleurs comme un petit loupgarou : d'après elle, dans ce monde, il est plus facile d'être un monstre que d'être une femme. Un jour de Saint Valentin, au retour de l'école, Karen apprend la mort de sa belle voisine, Anka Silverberg, une survivante de l'Holocauste. Elle décide alors de mener l'enquête et va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka au coeur de l'Allemagne nazie, son quartier en pleine ébullition et les drames qui, tapis dans l'ombre de son quotidien, la guettent, les monstres bons ou « pourris » sont des êtres comme les autres, complexes, torturés, fascinants. Conçu comme le journal intime d'une artiste surdouée, c'est un livre époustouflant.
3 secondes, le temps pour la lumière de parcourir 900 000 kilomètres, le temps d'un coup de feu, d'une larme, d'un SMS, d'une explosion... Observer les détails, enquêter d'une scène à l'autre permet de reconstituer les angles morts et de récolter les indices sur ce qui relie les personnages et les motive. Affaires, crimes, complot... À chacun de se faire sa propre idée. Bonne investigation. Site officiel : www.editions-delcourt.fr/3s Facebook officiel : www.facebook.com/3secondes
L'intégrale de la trilogie de Camille Jourdy agrémenté de nouveaux dessins, à l'occasion de la sortie au cinéma du film éponyme réalisé par Julien Rappeneau.
Dans une petite ville américaine, une étrange maladie fait son apparition. Ce mal, vite baptisé « la Crève », affecte exclusivement la population adolescente. Les symptômes, aussi variés qu'imprévisibles, provoquent parfois d'ignobles mutations. Rapidement, les pestiférés s'isolent et tentent de vivre avec cette maladie venue de nulle part...
Il a cacarrément osé ! Le sujet pouvait paraître cacasse-gueule et le résultat aurait pu être cacatastrophique, mais O.Texier sait cacapter l'air du temps et réussit le tour de force d'accacaparer l'attention du lecteur grâce à son humour décacapant et la puissance implacacable de son trait. Sans jamais tomber dans la cacaricature ou le macacabre et s'élevant au-dessus de toute cacatégorie, ce petit livre en forme de cacarnet de voyage propose une incacartade rafraichissante dans le monde enchanté du caca.
Récompensé par le prix Pulitzer en 1992, Maus, « le premier chef-d'oeuvre de l'histoire de la bande dessinée » (The New Yorker) revient ici dans un coffret.
Le Haut Mal c'est le nom qu'on donnait à l'épilepsie au Moyen Âge.
L'Ascension du Haut Mal c'est l'histoire d'une famille au milieu des années soixante dont le fils aîné, Jean-Christophe, est atteint par cette maladie à l'âge de sept ans. C'est le regard que porte son petit frère, Fafou, qui devient David, sur le bouleversement que ses crises entraînent dans la famille, sur la façon dont les adultes, parents, médecins, passants, charlatans, gourous, réagissent et tentent de guérir Jean-Christophe. Ce sont les souvenirs des ancêtres de la famille. C'est tout l'imaginaire que Fafou projette sur le monde et les événements qui l'entourent et qui participent à la construction du dessinateur qu'il est devenu.
Ce classique du catalogue L'Association et de la bande dessinée, dont la première édition est maintenant épuisée, est désormais réédité dans une version reliée.
Une terre d'accueil pour des bandes dessinées venues d'autres horizons. A savourer dans des versions françaises particulièrement soignées.
Dans la plus belle ville du plus beau pays, princes et princesses d'Europe sont en quête d'émerveillement, de salut et de gloire. Les néons de Brecht Evens se fondent dans les illusions de ses héros. Ils sont dans la fleur de l'âge... et c'est une nuit d'été.
Chassés de Boneville, les trois cousins Bone arrivent dans une forêt qui ne figure sur aucune carte. Ils y découvrent un monde où une guerre ancestrale est sur le point de reprendre et y rencontrent un dragon fumeur de cigarettes, des rats-garous mangeurs de quiches, la jolie Thorne et sa grand-mère, capable de battre un troupeau de vaches à la course.
Dernier de sa lignée divine, Eustis le satyre mène une vie oisive et solitaire dans le monde moderne. Lorsqu'il découvre que d'autres dieux ont survécu, il part à la recherche de son ami Pan, curieux disparu qui semble cristalliser l'attention de tout le nouveau panthéon de l'« Hôtel Olympus ». Mais Eustis n'est qu'une divinité mineure, et peut-être vient-il de mettre le doigt dans un engrenage dangereux...
Jack et Patience filent le parfait amour, malgré quelques problèmes d'argent ils forment un couple harmonieux et comblé par l'arrivée futur de leur premier enfant. Un jour, ce bonheur vole en éclats. Jack rentre du travail et découvre qu'un étranger lui a arraché son fragile équilibre familial. Pour empêcher l'irréparable, Jack fera tout ce qui est en son pouvoir même si pour cela il doit courber l'espace et le temps.
Daniel Clowes signe ici l'une des oeuvres les plus abouties et des plus accessibles de sa carrière. Avec subtilité, il joue avec les codes de la science-fiction pour mieux exprimer les sentiments complexes de ces protagonistes. Fluide et addictive, la lecture de Patience transporte le lecteur dans un tourbillon d'émotions jusqu'au dénouement final, proche du «happy end». Avec une virtuosité incomparable, l'auteur utilise la fiction et les voyages temporels pour mieux aborder des problématiques multiples, la construction de l'identité, la part du secret dans le couple, le deuil, la vengeance et bien sûr, l'amour. Sorte de Retour vers le futur pour adulte, Patience mélange rêves d'enfance et questionnement matures dans un enchevêtrement de rebondissements et une intrigue à couper le souffle.
Soîchirô, samouraï sans maître, passe ses journées paisiblement, à flâner, à discuter avec les enfants. Jusqu'au jour où des hommes lui cherchent querelle et où il dégaine son sabre et les châtie facilement. Pour s'éviter la tentation de le dégainer, Soîchirô décide de ne plus porter à sa ceinture qu'un sabre de bambou. Ainsi commence sa nouvelle vie d'homme fort, faiblement armé!
Avec Ping-pong, l'auteure et musicienne Zviane tente de faire le pont entre ses deux pratiques artistiques de prédilection, réalisant pour se faire un essai sur le processus créatif sous forme de bande dessinée. Réalisant une série d'allers-retours entre les deux disciplines, Zviane explore un vaste éventail de problématiques esthétiques et philosophiques. D'où ce ping-pong évoqué dans le titre, qui se fait dans un premier temps entre la bande dessinée et la musique - puis, par la suite, entre les réflexions de Zviane et les réponses de près d'une vingtaine d'auteurs qui se sont prêtés au jeu, dont Lewis Trondheim, Boulet, Jimmy Beaulieu, Pascal Girard, Réal Godbout et Julie Delporte. Cette version commentée, revue et augmentée, est agrémentée de nouvelles notes réalisées par l'auteure en marge du livre ainsi que de près d'une centaine de pages dans lesquelles des auteurs européens et québécois « échangent » sur les questions abordées par le livre. Ping-pong devient ainsi, plus encore qu'un livre, un espace commun au sein duquel s'établit un authentique dialogue entre de nombreux créateurs - qui profitent de l'occasion pour partager anecdotes et théories ou parfois même pour contredire Zviane.
Nouvelle édition augmentée du best-seller de Zerocalcare : Kobane Calling. Dans cette édition figureront les planches d'Imbroglio et des planches inédites expliquant les évolutions de la situation au Rojava.