Albertine, onze ans, est plutôt transparente et fragile ; élève discrète et diabétique, elle peine à trouver sa place au milieu des ados du collège, où elle se fait harceler. Par chance, du côté de sa famille haute en couleurs, il y a tant d'amour et de fantaisie qu'elle n'a pas trop le temps de s'en préoccuper. La dernière fantaisie en date : cette maison étrange dans laquelle sa mère a décidé d'emménager. Une maison de conte pour enfant, fourmillante de mystères de la cave au grenier. Et dans la cave, justement... Dans la cave... il y a une porte, que seule Albertine a trouvé : une porte qui mène au Sous-Monde et ses habitants.
Recruter une bande de jeunes voleurs au grand coeur, s'introduire en douce dans la propriété d'un terrible gangster et y dérober une émeraude... Tel est le plan de Vita pour sauver son grand-père de la faillite et lui redonner le sourire. Un plan pas tout à fait résonnable, certes, mais qui avec beaucoup de chance, quelques acrobaties et une bonne dose d'entraide pourrait peut-être fonctionner, qui sait ?
Pourquoi la jeune Lyra, élevée dans l'atmosphère confinée d'une prestigieuse université anglaise, est-elle l'objet de tant d'attentions? De quelle mystérieuse mission est-elle investie? Lorsque son meilleur ami, Roger, disparaît, victime des ravisseurs d'enfants qui opèrent dans tout le pays, elle n'hésite pas à se lancer sur ses traces...Un voyage vers le Grand Nord, périlleux et exaltant, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d'un autre monde.
Lorsqu' Alfie Blackstack arrive a` Little Snoddington pour vivre chez ses tantes, les mauvaises surprises s'enchai^nent.
Gertrude et Zita sont des sorcie`res, leurs animaux de compagnie sont tout aussi e´tranges, il y a un fanto^me dans la bibliothe`que du manoir, et un lutin emprisonne´ dans une boule de neige magique... sans compter Prunella Morrow, la terrifiante Sorcie`re en chef. Heureusement, il rencontre aussi Calypso, dont la famille tient le cirque du village.
Quand Nova, la petite soeur de Calypso, disparai^t, Alfie va tout faire pour aider son amie. Me^me si c¸a implique d'affronter des sorcie`res sur des aspirateurs volants, d'apprendre a` jeter des sorts approximatifs, ou de lancer un de´fi a` Prunella Morrow elle-me^me... Les aventures magiques d'Alfie ne font que commencer !
Quand Alphie se retrouve à devoir vivre chez ses tantes qu'il ne connait pas, ça s'annonce mal, quand il découvre qu'elles sont sorcières, qu'elles se déplacent en aspirateur, et que lui aussi aurait bien de la magie qui coule dans ses veines c'est le début d'une aventure pleine de rebondissements, de mystère, d'amitié et de fun !
Sophie Darcq est à la fois une inconnue, puisque Hanbok est son premier livre, et quelqu'un qu'on ne présente plus dans le milieu de l'édition alternative ou dans la petite communauté d'autrices et d'auteurs d'Angoulême, où son talent est reconnu depuis longtemps. Née Coréenne en 1976, française d'adoption, Sophie Darcq est diplômée de l'EESI et a été résidente à la Maison des Auteurs d'Angoulême, avant de décider de partir en Corée sur les traces de sa famille biologique, avec l'une de ses quatre soeurs. C'est cette histoire que raconte Hanbok, récit familial poignant, entre l'exorcisme et la nécessité de connaître ses racines. Commencé il y a une quinzaine d'années, Ce premier tome de Hanbok (sur deux prévus) se démarque du flux de bandes dessinées autobiographique actuel par le profond besoin de vérité qu'on y trouve et par le brio du dessin. Passant avec désinvolture d'un style réaliste époustouflant à une grammaire minimaliste, d'un registre épistolaire à une narration historique, Sophie Darcq maîtrise son sujet et le langage de la bande dessinée comme peu d'autrices publiant leur premier livre.
Amoureux des contes populaires et du merveilleux qui s'infiltre dans les interstices du quotidien, Shigeru Mizuki a placé les yôkaï, ces êtres surnaturels qui peuplent les coulisses de notre monde, au centre d'une création qui oscille constamment entre fantastique, humour et poésie. Immensément populaire au Japon, où pas un enfant ne grandit sans dévorer ses aventures, Kitaro le repoussant est le héros emblématique d'une oeuvre qui se penche sur les monstres pour mieux parler des hommes. Sa description fait dresser les cheveux sur la tête : ultime descendant d'une tribu de morts-vivants, Kitaro est né borgne, en rampant hors de l'utérus du cadavre de sa mère, condamné à errer dans un monde qui ne veut pas de lui... Pourtant, loin du tragique étouffant que laisse présager ce funeste résumé, Kitaro le repoussant est une série pétillante de drôlerie. Les tribulations de ce gamin chargé de résoudre les conflits opposant les humains aux yôkaï sont un plaisir rare mariant subtilement la noirceur à la légèreté. Les lecteurs français de NonNonBâ ne manqueront pas de retrouver dans ce monument de la bande dessinée japonaise l'humour et l'inspiration qui les avaient fait chavirer de bonheur.
Ivan, criminel recherché pour un petit délit, s'apprête à finir ses jours en prison. Il est victime d'une vengeance aveugle qui l'a amené à commettre de nombreux forfaits. Mensonge, trahison, vols. Il doit à présent payer pour ses crimes.
Ivan, naufragé sur une île étrange, semble résigné à ne jamais la quitter. Il se familiarise avec une faune et une flore extraordinaire d'où le danger peut surgir à tout moment. Humble et fataliste, il survit difficilement dans une nature pourtant nourricière.
Entrelacée dans ces deux récits, on découvre une légende : le Grand Rouge.
Ce titre est une occasion unique pour Wouzit de revisiter une de ses oeuvres dix ans après, avec un regard plus mature et plus exigeant.
Pour rembourser son prêt étudiant, Kate n'a guère le choix : elle doit quitter sa Nouvelle-Écosse natale pour aller travailler à l'autre bout du Canada, dans l'ouest lointain, là où l'on extrait le pétrole des sables bitumineux. Souvent isolée, naviguant de site en site, la jeune femme découvre un monde marqué par le harcèlement quotidien et le sexisme de nombreux collègues masculins. Sans se départir de son empathie ni de son humour, soutenue par des allié.e.s de confiance, Kate s'interroge sur la violence de son univers professionnel, qu'il s'agisse des relations humaines ou de l'exploitation forcenée des ressources naturelles. A-t-elle mis les pieds dans un univers parallèle, ou cette violence n'est-elle que le reflet de notre société ?
Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d'interroger le passé familial. Évoquant l'ascension de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé grandissant apparu entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux histoires : celle de l'apparition du sida dans une famille de l'arrière-pays niçois - la sienne - et celle de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.
Dans la lignée d'Annie Ernaux ou de Didier Éribon, Anthony Passeron mêle enquête sociologique et histoire intime. Dans ce roman de filiation, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et le malade considéré comme un paria.
Une plongée rude et lucide dans la France rurale aux débuts du VIH, une brasse maîtrisée dans la jeunesse qui découvre l'héroïne et ne sait plus s'en passer, une apnée sidérante dans la recherche médicale. Anthony Passeron nous livre ici un récit touchant du passé de sa famille.
Un roman intime et personnel sur les douleurs de l'exil...
Lasse de l'errance en couple, elle avait préféré se débrouiller seule. Impossible de rester auprès d'un garçon qui ne parvenait pas à devenir un homme. En une fraction de seconde, elle avait décidé de sauter sans filet. C'était le seul moyen d'empêcher la haine de s'installer là où il n'y avait déjà plus de respect. Elle avait emmené Bliss, serrant contre son coeur la plus belle part de lui. Alors qu'un soleil pâle s'apprêtait à trouer les nuages, Louise avait dit : Je pars avec la petite. Pas un mot de plus.
Écrit il y a plus de vingt ans, ce roman relate la période au cours de laquelle Léonora Miano, jeune mère de 23 ans sans domicile ni titre de séjour, fut accueillie avec sa fille dans un centre de réinsertion et d'hébergement d'urgence du 19e arrondissement de Paris. C'est en fréquentant la rudesse de ses marges qu'elle a le plus intimement connu la France...
« Il se rappelait qu'enfant, il avait l'habitude d'ouvrir les coquelicots avec ses mains ».
Depuis trois ans, Paolo Lunare s'applique à confectionner un mystérieux cadeau qu'il souhaite offrir à sa femme pour leur quinzième anniversaire de mariage. Il passe ses nuits dans son garage à bricoler une lampe singulière qui pourrait reproduire « la lumière du soleil telle qu'elle est »... au risque de réveiller la communication avec les disparus. Et s'ils ne s'étaient pas tout dit, Petra et lui ?
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre.
Sur fond de réalisme merveilleux, un court roman aux accents pirandelliens sur la vérité et le mensonge dans le couple.
La douceur est une énigme. Incluse dans un double mouvement d'accueil et de don, elle apparaît à la lisière des passages que naissance et mort signent. Parce qu'elle a ses degrés d'intensité, parce qu'elle a une force symbolique et un pouvoir de transformation sur les êtres et les choses, elle est une puissance. En écoutant ceux qui viennent me confier leur détresse, je l'ai entendue traverser chaque expérience vécue. En méditant son rapport au monde, il apparaît que son intelligence porte la vie, la sauve et l'accroît.
« Un grand roman d'amour. Ou comment la quête d'une femme permet à un homme de se révolter contre l'esclavage ».
Les Inrockuptibles.
« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l'île de Gorée, d'où sont partis des millions d'Africains au temps de la traite des Noirs. C'est dans ce qui est en 1750 une concession française qu'un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Lorsqu'il a vent de l'histoire d'une jeune Africaine promise à l'esclavage et qui serait parvenue à s'évader, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.
Jonna et Mari partagent leur vie entre leur appartement situé non loin du port de Helsinki, où leurs deux ateliers sont séparés par un grenier commun, et leur maison sur une île, difficilement accessible lorsque le brouillard se lève. Partenaires bienveillantes et bavardes, les femmes peignent, écrivent, sculptent, filment, se retrouvent pour les pauses-cafés et cigarettes ; elles se disputent, se soutiennent, philosophent à propos de tout et de rien.
Au crépuscule de sa pratique, Tove Jansson conjugue dans Fair-play trois passions indissociables - le travail, l'amour et la liberté - et offre une profonde leçon de jeunesse, celle de toujours faire de sa vie une oeuvre d'art.
En douze nouvelles, Mariana Enriquez dessine d'une main de maître un univers romanesque qui flirte avec l'horreur mais n'y sombre pas. Mêlant petites histoires et grande Histoire, elle évoque par petites touches le passé de l'Argentine - ses morts, ses fantômes -, et déploie une construction narrative où le suspense et l'humour s'entremêlent pour mieux nous faire rire et frissonner du même coup.
«Mon goût pour les situations compliquées, pour les histoires tordues, si j'étais bien incapable de dire d'où il me venait, je pouvais au moins l'assumer, peut-être le revendiquer.» À vingt-cinq ans, Aymeric essaie de renouer avec le monde extérieur après une rupture amoureuse et un séjour en prison. Florence en a quarante, elle est célibataire et enceinte de six mois. À la naissance de Jim, ils forment tous les trois une famille heureuse et unie, entre vastes combes et forêts d'épicéas. Bien qu'il prétende l'aimer comme un fils, Aymeric pourra-t-il devenir le père d'un enfant qui n'est pas le sien ?
Ce que le genre biographique peut produire de meilleur.
Un roman à part entière.
Imre Kertész, Prix Nobel de littérature Kafka demeure aux yeux de beaucoup un visage amaigri au regard enflammé, une vague silhouette qui rôde à l'ombre de son oeuvre, ou le nom d'une angoisse. On oublie quelquefois qu'il fut avant tout écrivain, et l'on ignore presque qu'il fut aussi un homme.
La monumentale trilogie biographique de Reiner Stach accomplit le prodige de ramener Kafka à la vie, de restituer l'effervescence intellectuelle de la Mitteleuropa à la charnière des xixe et xxe siècles.
Avec vigilance et rigueur, elle redonne corps et dimensions à une existence qui a, comme les textes, trop donné lieu à la spéculation. Ce premier tome couvre les années 1910-1915. Des années où Kafka écrit tour à tour Le Verdict, La Métamorphose, Le Disparu (Amérique) et Le Procès, et où sont posés, coup sur coup, des jalons décisifs pour la suite de son parcours : lourdes responsabilités professionnelles, redécouverte du judaïsme, premières publications, catastrophe de la Grande Guerre, et surtout rencontre, correspondance, fiançailles et rupture avec Felice Bauer.
Un ouvrage fascinant, à la fois récit d'une vie, livre d'histoire et essai critique, mené avec un rythme et une sensibilité de romancier.
De petits débris flottent et se déplacent dans le vitré projetant parfois des formes sur la rétine. Ce que l'oeil perçoit est l'ombre de ces corps flottants. Comme dans un cosmos, certains se satellisent et s'agrègent. J'ai vécu mon adolescence à Phnom Penh de 1967 à 1970. J'en ai si peu de souvenirs que j'ai laissé toute la place à ces traces, des ombres projetées. En résille, des silhouettes apparaissent, font signe, celles des parents, de mes camarades de lycée, d'un grand amour. Celles aussi auxquelles la violence de l'Histoire nous attache.Ici, à Paris, le temps est blême, c'est l'hiver, il est 17 heures, il fait huit degrés. Là-bas, à Phnom Penh, la nuit est totale, il est 23 heures et il fait vingt-six degrés. J'ai voulu écrire dans les deux fuseaux horaires, dans les deux latitudes. Écrire au crépuscule qui est avant tout la survivance de la lumière après le coucher du soleil.J. S.
Les corps flottants ce sont de petits débris qui parfois s'introduisent dans la rétine et font naître des ombres dans le champ de notre vision. Mais c'est aussi pour Jane Sautière les souvenirs brouillés de ses jeunes années au Cambodge qu'elle tente de raviver avec sa poésie et son éléhance coutumières.
« Je n'ai qu'une certitude dans la vie. En vivant assez longtemps on se met à perdre des choses. On finit par se les faire voler : d'abord on perd sa jeunesse, et puis ses parents, et puis on perd ses amis, et puis finalement on se perd soi-même ».
Ainsi s'ouvre Le Livre de Sarah, ou le roman de Scott. Car Scott McClanahan est le personnage principal et le narrateur de cette chronique d'un naufrage. Celui de son mariage avec Sarah, la mère de ses deux enfants, mais aussi de l'homme lui-même, alcoolique notoire, autodestructeur et paranoïaque sur les bords.
Situé au coeur d'une petite ville déshéritée des Appalaches qui laisse peu de place au rêve, ce récit d'une sincérité bouleversante au style syncopé est sans doute le plus beau chant d'amour qu'on ait lu depuis longtemps. Le plus beau, le plus triste... et aussi le plus drôle.
Londres, 1918 : la guerre n'en finit pas, les bombardements tétanisent la ville. Solitaire, désargentée et de santé vacillante, Sarah Brown oeuvre sans grande conviction au sein d'un comité de bienfaisance où les ladies de la bonne société dispensent aux pauvres une charité assortie de leçons de morale. La magie va faire irruption dans son morne quotidien lorsqu'une sorcière lui propose de s'installer à La Vie Seule, la curieuse pension dont elle est la tenancière. Aventures fantastiques et rencontres plus ou moins enchanteresses succéderont à cette installation, qui éclaireront pour quelque temps, à défaut de l'abolir, l'essentielle solitude de Sarah Brown.
Mêlant incursions satiriques, politiques et sociales à des considérations sur l'intime, l'espace domestique, les liens sociaux et les relations humaines, La Vie Seule est une délicieuse curiosité littéraire, qui exalte les vertus de l'indépendance et la fonction réparatrice de la magie.
Becky, Harry, Leon. Ils sont jeunes, hésitent entre le cynisme et le besoin éperdu d'utopie. Chacun a des rêves, des aspirations, que la ville nourrit et feint d'encourager pour mieux les broyer. Ce roman résonne des bruits et du rythme de notre époque, dans la prose incandescente de Kate Tempest, star du hip-hop, poétesse et artiste déjà légendaire à 30 ans à peine, admirée par Virginie Despentes, Lola Lafon ou Don DeLillo. Best-seller international, ce livre impose la jeune Anglaise comme une voix majeure de la scène littéraire d'aujourd'hui.
L'Homme qui savait la langue des serpents raconte l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sour qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.
Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves, L'Homme qui savait la langue des serpents révèle l'humour et de l'imagination franchement délirante d'Andrus Kivirähk. Le roman retrace dans une époque médiévale réinventée la vie peu banale d'un jeune homme qui, vivant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l'emporter. Une fable ? Oui, mais aussi un regard ironique sur notre propre époque.
L'Homme qui savait la langue des serpents a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2014.
Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né en 1970 à Tallinn. Véritable phénomène littéraire dans son pays, romancier, journaliste et essayiste, il est l'auteur d'une oeuvre déjà importante qui suscite l'enthousiasme tant de la critique que d'un très large public, qui raffole de ses histoires. Andrus Kivirähk écrit des romans et des nouvelles, des pièces de théâtres, des textes et des scénarios de films d'animation pour enfants.
En levant les yeux vers le huitième étage d'une tour du XIIIe arrondissement de Paris, Agnès rejoint en pensée Boris et Tsila, ses grands-parents, et tous ceux qui vivaient autrefois dans le même immeuble. Rue du Château des Rentiers, ces Juifs originaires d'Europe centrale avaient inventé jadis une vie en communauté, un phalanstère.
Le temps a passé, mais qu'importe puisque grâce à l'imagination, on peut avoir à la fois 17, 22, 53 et 90 ans : le passé et le présent se superposent, les années se télescopent, et l'utopie vécue par Boris et Tsila devient à son tour le projet d'Agnès. Vieillir ? Oui, mais en compagnie de ceux qu'on aime.
Telle est la leçon de ce roman plein d'humour et de devinettes - à quoi ressemble le jardin d'Éden ? quelle est la recette exacte du gâteau aux noix ? qu'est-ce qu'une histoire racontée à des sourds par des muets ? -, qui nous entraîne dans un voyage vertigineux à travers les générations.